Corse GSM, le petit opérateur de téléphonie qui veut devenir grand Avec près de 60 000 abonnés en seulement un an et demi, l’opérateur 100% corse secoue les géants de la téléphonie.

Avec 70 collaborateurs et 15 boutiques dans l’île, Corse GSM mise sur la proximité avec les clients pour développer son activité. LP/Pierre Santini


C’était le 8 décembre dernier pour le jour de la « fête de la Nation ». Corse GSM a offert un mois d’abonnement gratuit à tous ses nouveaux clients. Un geste commercial à la hauteur du symbole que représente cette date en Corse. « La proximité avec nos abonnés représente notre force. »


Louis Antonini est le fondateur de Corse GSM. Sa société, créée en 1994, a été partenaire historique de SFR pendant deux décennies. Mais il y a 18 mois, le géant de la téléphonie a cessé sa collaboration avec l’entreprise familiale. Dirigée en binôme avec sa fille Margaux, Corse GSM a donc eu le choix. Abandonner ou se révolter. « Malgré toutes les embûches et les peaux de banane, nous nous sommes lancés en indépendant pour devenir le premier opérateur 100 % corse ».

10% du marché insulaire

Pour offrir un service haut de gamme à prix attractifs, Corse GSM réduit ses marges et mise sur la relation clients. Forfait sur mesure, accueil personnalisé mais surtout choix du meilleur réseau. « En fonction de la localisation des abonnés, nous proposons une couverture optimale. À 90 %, on passe par les antennes Orange pro. »


Avec près de 60 000 abonnés, Corse GSM a réussi son pari. « Aujourd’hui nous représentons 10 % du marché insulaire. À égalité avec Bouygues et juste derrière SFR et Free. » De quoi atteindre l’équilibre. « C’est une belle réussite commerciale et nous sommes fiers d’avoir 70 collaborateurs et 15 magasins sur l’île, poursuit Margaux. Mais la firme ne veut pas s’arrêter là. «Pour faire rayonner la Corse au-delà de la Méditerranée, nous avons des accords avec des distributeurs nationaux.»


En tête des objectifs de Corse GSM pour 2022, ouvrir une boutique à Paris. « Pourquoi pas sur les Champs-Élysées ou au pied de la tour Eiffel. »

Une bien belle résolution.

Article Le Parisien – Par Pierre Santini Le 2 janvier 2022 à 15h02